L’exposition 2019, appelée « Empreinte et territoire », présente la réflexion de 12 artistes de 9 pays différents d’Amérique Latine autour de ces deux notions distinctes mais qui dialoguent lorsqu’elles entrent en relation étroite avec l’individu et son histoire. L’empreinte peut être corporelle ou mémorielle, temporaire ou permanente. Quant au territoire, il peut s’agir d’un lieu de naissance ou d’habitat. Ces deux notions sont à l’origine d’une mémoire personnelle et collective.
Cette thématique est d’autant plus intéressante aujourd’hui que la question de l’appartenance culturelle, liée à la fois au pays d’origine et au pays d’accueil, et celle de l’intégration, possible par divers biais tels que la langue et l’art, sont au cœur du débat actuel. Les œuvres créées pour cette exposition s’inscrivent dans la continuité de la réflexion née en 2017 avec l’exposition « Entre Amérique et Europe, les utopies en transit ».
Mais comment l’artiste d’un côté et le public de l’autre peuvent se rapprocher et s’approprier les deux éléments ? La réponse à cette question nous semble venir du fait que, sous un aspect plus intime, le corps peut être considéré comme territoire. Il porte des marques, des cicatrices, les stigmates du temps et exprime parfois nos états d’âme. Le corps est indissociable de toutes ces empreintes, à l’image de nos lieux de vie et de passage qui sont inséparables de celles laissées par nos expériences et nos souvenirs.